Décryptage complet du tableau Jean Baptiste de Léonard de Vinci

À chaque fois qu’il y a des expositions sur les œuvres de Léonard de Vinci, le tableau Jean Baptiste de Léonard de Vinci est toujours mis à l’honneur. Cette création est le fruit d’un travail minutieux des couleurs qui dissimulent des symboles importants permettant de comprendre ce tableau. Voici une analyse complète de cette œuvre pour tous les passionnés des beaux-arts.

Découvrir l’histoire de ce tableau exceptionnel

Avant de découvrir les mystères qui tournent autour du tableau Jean Baptiste de Léonard de Vinci sur https://www.prixm.org/articles/prophete-jean-baptiste-leonard-de-vinci-analyse-tableau, il est important de se pencher sur son histoire. Ainsi, c’est vers le mois d’Octobre 1517 qu’il y a eu une première mention de cette œuvre dans l’histoire. À cette occasion, Léonard de Vinci a rendu visite au cardinal d’Aragon dans le château de Cloux. Durant cette entrevue entre les deux hommes, l’artiste a eu l’honneur de montrer plusieurs œuvres, incluant le tableau Jean Baptiste.

Avez-vous vu cela : Quels sont les secrets de la conception des costumes pour l’opéra « Madame Butterfly » ?

Quoi qu’il en soit, il n’est pas possible de déterminer avec précision la durée d’exécution du tableau Jean Baptiste de Léonard de Vinci. Selon les estimations des experts, l’artiste a consacré plusieurs années de sa vie à cette œuvre qui devait être placée à Florence vers 1508. Cela dit, il a eu le temps de peaufiner chaque détail en vue de perfectionner le tableau. Ainsi, l’œuvre a été certainement achevée lorsque Léonard de Vinci l’a présenté au cardinal d’Aragon.

Il s’agit justement d’un chef-d’œuvre qui comprend une quinzaine de couches de vernis qui se sont noircies au fil des années. Au total, la peinture représente jusqu’à 110 microns d’épaisseur. Il s’agit tout simplement d’un record par rapport à tous les tableaux qui sont exposés au Louvre.

A voir aussi : Quelle est la place de l’improvisation dans la musique classique française ?

Un œuvre ayant fait l’objet de plusieurs restaurations

La restauration la plus importante du tableau Jean Baptiste de Léonard de Vinci a eu lieu en 1802. Afin de continuer à percer les mystères de cette œuvre, le Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France ou C2RMF a procédé à sa restauration. Cette intervention était l’occasion d’amincir de manière progressive les couches de vernis utilisées lors de la restauration de 1802.

Cette restauration du C2RMF conduite par Regina Moreira a permis de constater que le tableau ne présente pas de lacune importante. Selon les premières constatations, le support conçu en noyer était toujours en bon état. En réalisant une cartographie, les experts ont pu découvrir que Léonard de Vinci a eu recours à une palette limitée de couleurs avec une prédominance des couleurs sombres et du vermillon. Par ailleurs, le ton jaunâtre de l’œuvre est causé par des couches fines de glacis transparents composées et résine et d’huile qui se sont altérées au fil du temps.

Des plus, la restauratrice a aussi décelé des repeints anciens durant le check-up de l’œuvre sur plusieurs parties, à savoir :

  • Torse,
  • Bras.

Aussi, cette restauration a été l’occasion de découvrir que Léonard de Vinci avait utilisé une quantité importante de poudre de verre incolore en vue d’accélérer le séchage du tableau.

Découvrir cet élément caché à l’arrière-plan

Lors de l’analyse du tableau Jean Baptiste de Léonard de Vinci, le premier détail qui saute aux yeux, c’est le visage de Jean Baptiste qui se rapproche beaucoup de celui de Mona Lisa. Cependant, cet homme mis en valeur sur le tableau est un personnage connu du Nouveau Testament, car c’est le cousin de Jésus. Pour rappel, la naissance de Jean Baptiste a eu lieu avant celle de Jésus. Par conséquent, il annonce donc la venue de ce dernier qui est le Messie.

En dehors de son sourire et de ses cheveux bouclés, il y a un détail important à peine visible, mais qui revêt son importance sur le tableau. En truquant la lumière de cette œuvre, il est plus facile de voir apparaitre un crucifix fin teint en rose qui est pointé du doigt de Jean Baptiste. Cet élément fait principalement référence à la croix sur laquelle Jésus a été crucifié.

Cependant, il y a un détail qui fait mouche, car normalement Jean Baptiste est décédé avant la mort de Jésus sur la croix. En réalité, Léonard de Vinci a voulu représenter Jean en mettant en avant sa mission qui est d’annoncer la venue ainsi que la mort de Jésus sur la croix. À travers la conception du tableau, Jean Baptiste s’efface en indiquant le Christ comme étant la source de lumière.

Copyright 2023. Tous Droits Réservés